2014/10/17

Face à face وحها لوجه Face to Face



Il y a une critique en français sous le texte en japonais.



原題 Titre original :  وحها لوجه Face à face
Réalisé par : Abdelkader Lagtaâ
Écrit par : Nour Eddine Saïl et Abdelkader Lagtaâ
Prise de vue : David Nissen
Langue : Arabe et français
Avec:Sanaâ Alaoui, Younes Megri, Mohamed Marouazi, Bouchra Ijourk, Soumaya Chifa
2003 Maroc, France / color 101min (ratio 1,78)
監督:(アブデルカデル・ラグタア)
脚本:(ヌール・エッディーネ・サイル、アブデルカデル・ラグタア)
撮影:(ダヴィッド・ニッサン)
言語:アラビア語、フランス語
出演:(サナア・アラウイ)、(ユネス・メグリ)、(モハメド・マルアジ)、(ブシュラ・イジュルク)、(スーマヤ・シファ)
(上記人名で発音の不確かなものにはカッコを付した)
2014.10.12 YouTube

この作品は、YouTubeサーフィンをしていて見つけたモロッコ映画。もちろん知らない監督の知らない映画。ちょっとネットで調べて、冒頭を少し観て「いけそう」と感じたので、フランス語字幕がついていたので通して観ることにした。原題のアラビア語を翻訳サイトで調べたら「=(英) face to face、=(和)向かい合って」と出た。監督の名前は「Abdelkader Lagtaâ」。ネットに日本語表記が見当たらなかったので、いちおう「アブデルカデル・ラグタア」としておく。正しい読みかどうかはわからない。Wikipediaにフランス語版と英語版のページがあり、それによるとこのラグダア監督は1948年にモロッコのカサブランカ(モロッコの首都はラバトだが、カサブランカは人口400万人強の国内最大の都市)で生まれ、1968年にモロッコ人として初めてポーランドのウッチ国立高等映画学校(ウッチ映画大学)に入学。ウッチの映画学校といえばワイダ、ポランスキー、スコリモフスキー、キェシロフスキ、ザヌッシ等の映画監督や、リプチンスキー、ソボチンスキ等の撮影監督を卒業生に持つ名門映画学校。時期的に言えばクシシュトフ・キェシロフスキが1964年入学の1969年卒業だから、このラグタア監督はキェシロフスキと一時期一緒だったことになる。ラグダア監督は若い頃から映画に強い興味を持っていたらしいのだけれど、なぜにポーランドの学校に留学をしたかの理由はみつからなかった。ポーランド映画、あるいはポーランドの誰か映画作家が好きだったのかも知れないし、映画を学ぶための専門機関のなかったモロッコで、たまたま入学が出来たのがウッチだったのかも知れない。しかし結果としてはポーランドの映画、「ポーランド学派」とでも言えるものに強い影響を受けたことは確かだろう。この映画は前半が1995年、後半が(映画制作時点の)現在(2002年頃)が時代設定だ。欧米的生活をする都会のエリート層の主人公夫婦を描いた前半部分は、どことなくキェシロフスキの作品を思い出させる。音楽もちょっとズビグニエフ・プレイスネルに似ていないこともない。


カマル(Mohamed Marouazi)はダム等の土木建築技師で、どうも役人らしい。ダム建設にかかわる汚職というのでなくとも、有力者の有利になるように建設地などが変更されている疑惑を調べて報告するようなことをした。そのために上司に呼び出され、別の仕事にまわされてしまう。彼が去ったあとその上司は局長と電話で話し、その中に「奥さんを…」というような言葉があった。カマルは妻アマル(Sanaâ Alaoui)、3歳の娘レイラ(Salma Chifa)と幸せそうに暮らしていた。モロッコ人というと、フランスを舞台とした映画に出て来る貧困層を想像してしまう。大都市周辺部(la cité)の低家賃集合住宅(HLM)に住むような移民だ。文化的にも男性中心主義が顕著。そういうのと比べれば、モロッコ大都市のエリート層の暮らしぶりは(この映画に見る限りでは)より遥かに欧米的に優雅。食事にはワインを飲み、暮らすマンションもかなり高級。服装などもそのまま欧米的だ。アラビア語で話す会話にもフランス語が混ざり、フランス語も話すことができる。しかしそれでも社会の根にある男性中心主義は生きている。アマルは大学生だったが娘の出産で休学。あと1年で卒業できるので復学したいと思っている。夫のカマルは「子供が生まれてから1年待て。」と言っていた。でもアマルが「子供も3歳になったから1年はとうの昔に過ぎたのだから復学して卒業したい。」と夫に言うと、今は「じゃあ娘は女中に世話させるというのか。学校に入るまでまちなさい。」と言う始末。ここでは必ずしも夫に対する不満ではないかも知れないが、社会的通念に対する女の不満があることは確かだ。後半にはカマルの兄ルドゥアン(Younes Megri)がアマルに「自分はお前の夫の兄なのだからお前に対する責任がある。」と言う言葉があり、男が身内の女を支配する構造だ。続く車の中のシーンでアマルはこの義兄に食ってかかる。


この義兄のルドゥアン、たぶん政治犯として服役していたらしい。出張中で自分は行けないので駅に出所した兄を迎えに行ってくれと夫が言うのでアマルは駅に行く。駅前に駐車して車を降りたアマルに男が近づき道を尋ねる。しかしそのままアマルは拉致されてしまう。家には3歳の娘レイラとベビーシッターがいたが、電話がかかりアマルからの伝言ということで、レイラをアマルの夫の姉ジネブ(Houda Rihani)の家に連れて行くようにとベビーシッターは伝えられ実行する。留守になった家では2人の男が家宅捜索をしている(しかし痕跡は残さない)。夫カマルが出張から帰ると妻アマルはまだ帰宅していなかった。カマルは妻を探すが、そのまま彼女は何日も帰ってこない。何日たったのかアマルはひとり長い塀に沿った道を歩いている。行き先は義姉の家。彼女は何日もの不在の理由を話さないが、その理由は後半で明かされる。娘を引き取って家に戻るが、夫は「まだ自分に用があるのなら電話をくれ。」と書き残して新任地に行った様子。彼女が電話をするとそこは役所で、カマル・ガリブなる人物はいないと受付の女性ラシディアが言う。そして局長は「担当のダムを放り投げて、まったく無責任きわまりない。」と言い、解雇された様子だ。アマルが銀行にお金を下ろしに行くと残高は少なかった。3週間前に夫がほとんど出金していたのだ。アマルは仕事を見つけ、家賃のより安い家に移り、娘と二人で暮らしていく決心をする。


こんな経緯だから、夫カマルは妻が自分を捨てて何処かへ行ってしまったと思っているし、妻アマルは夫が自分を見捨てたのだと思っている。このすれ違いによる別離の少し前、夫婦にはちょっとした口論があった。カマルは内密にカナダへの移住の許可を申請していて、その許可が下りた日にアマルは妊娠を彼に知らせた。夫はアマルが電話で妊娠を知らせてきたとそのときのことを語るが、妻は電話ではなく直接会って知らせたと言う。そしてその知らせを聞いて流していた涙は結局のところ何の涙だったのかと。子供が出来たことの喜びの涙か、それとも困難の末に実現したカナダへの移住の夢がアマルの妊娠で壊れた(実行不能になった)ための涙だったのか。なので夫が失踪してアマルは彼がカナダに行ってしまったのでは、とも考えている。不在の数日間にアマルには何があったのか。彼女は誰にもそのことを話さない(最後の方で事実は明かされる)。映画も上司の電話でのセリフ、拉致、見知らぬ人物からのベビーシッターへの電話、家宅捜査という形で、権力構造に楯突いたことで2人が翻弄されたらしいことを暗示するだけだ。


それから7年の月日が流れ、アマルは10歳になった娘レイラと二人、自立して暮らしていた。そんなとき南部に夫カマルがいるらしいという情報を得た義兄ルドゥアンとともに彼女は夫を探す旅に出る(カサブランカは北部の大都市であり、南部は近代化されていない砂漠地域)。



この7年の歳月は、アマルとカマルにとって、止まった時間だったかも知れない。互いに相手の非を責める思いの中で、何らの解決もなされていない。原題の「Face to Face」というのはその過去に向き合うという意味と解釈して良いだろう。映画はこの7年間のことを何も語らない。なぜなら彼らはいわば "生きて" いなかったからだ。もちろん生存はしていたし、アマルについて言えば、仕事を見つけて子育てをしていたのだろうが、それは過去を宙に放り出して、たんに "日常" を送っていたに過ぎない。過去は解明し、同意し、消化し、受け入れなければならない。たとえば彼女は新しいパートナーのことを話しているが、新しく、新たに、「人生」を営んでいくには、過去を調整して離婚を正式にしなければならないだろう。義兄のルドゥアンの過去は反体制の政治活動と逮捕・入獄であり、そのために婚約者を失うというものだ。だから弟カマルを再びアマルに結びつけ、娘レイラを含めた三人家族を修復することは、自分の失敗した人生を埋め合わすことなのかも知れない。だからアマルにとって、そして義兄ルドゥアンにとっても(またまずはルドゥアンにアマルが会いにきていることを知らされたカマルにとっても)、この旅は過去を受け入れて現在・未来を生きることを促すことになる。過去は葬るのではなく、受け入れて自分の中に取り込むのでなければ、現在・未来を真に生きることは出来ない。


ところで権力構造に支配され、翻弄されたカマル(とその妻アマル)。社会と個人の関係ではもちろん何処の世界でもこういう面は存在する。しかし欧米の自由世界では権力による個人に対する陰謀はこういう形ではなされないだろう。ある範囲内で自由なマスコミもあれば、ある範囲内で有効な法秩序も存在する。この映画の第一のテーマではないにしてもここで描かれた権力や社会の機能の仕方は、共産主義下のポーランド等とも似ているかも知れない。たとえば汚職が汚職としてではなく当たり前のこととして暗黙に進行し、知っていてもだれも批判しないしできないのが当然の世界。キェシロフスキが初期ポーランド時代の(劇)映画で描いた世界や、クシシュトフ・ザヌッシの『保護色(Barwy ochronne)』の世界だ。最初の方で書いたこの監督がポーランドの映画学校に留学した理由、あるいは結果としてそのことから受けた影響は、この作品あるいはこの監督の考え方と関連している気がする。そしてその背景の下に描かれるのは人の実存の問題。主演の Sanaâ Alaoui も見事にアマラを体現していた。世界には IMDb にもほとんど情報のないような優れた映画作品がまだまだあるのだろう。この作品も機会があれば多くの方に是非観ていただきたい。


映画度:★★★1/2 / 5*

*註:★5個を満点とした映画度の評価に関しては後日説明の記事をアップする予定(既に一部アップ済み)。簡単に言えばどれだけ映画的な映画であるかということで、作品の良し悪し・好き嫌いとは無関係。



2014.10.17
ラッコのチャーリー



Abdelkader Lagtaâ

J'ai vu dans YouTube un film marocain/français intitulé «Face à face». Je ne connaissais pas le titre du film ni le nom du réalisateur Abdelkader Lagtaâ. Je consulte la Toile. Quasiment aucune information utile. Wikipédia dit que Abdelkader Lagtaâ est un réalisateur marocain, né en 1948, le premier marocain à intégrer, en 1968, l'École nationale de cinéma de Łódź. Il était passionné dès sa jeunesse par le cinéma. Bon. Mais pourquoi il voulait faire ses études cinématographiques à cette école? Je sais que cette école polonaise est prestigieuse avec ses anciens élèves comme Wajda, Polanski, Kieślowski, Skolimozski, Zanussi, Munk, Rybczyński, Sobociński, Zamachowski, Gajos et tant d'autres. Mais cela n'explique pas tout à fait sa motivation. Peut-être appréciait-il les films polonais ou aimait-il un certain cinéaste polonais. Ou bien c'était une seule école de cinéma qu'il eût réussi à rejoindre. Par contre on peut penser légitimement qu'avec ses études à cette école, certes le cinéma polonais lui a donné beaucoup d'influences. Il y était reçu en 1968. Krzysztof Kieślowski y commença ses étude en 1964 et diplomé en 1969. Donc ils y travaillaient ensemble en même période. Regardant le début de ce film «Face à face» j'ai eu un peu l'impression d'une similitude d'atmosphère aux films de Kieślowski ou simplement à ceux de Pologne. Je ne peux nier la ressemblance de la musique à celle de Zbigniew Preisner. Le sujet du film consiste à l'intrigue politique du pouvoir envers les individus et à la vie existentielle.



Casablanca, 1995

Kamal est un ingénieur, sans doute fonctionnaire, et travaille à une construction de barrage. Mais il y a la corruption dont il soumet un rapport. Cela n'est pas apprécié ni désiré par son supérieur. Après que Kamal a quitté le bureau, ce supérieur parle avec le directeur au téléphone et on entend dire le mot «sa femme...». Kamal mène une vie apparemment heureuse avec sa femme Amal et sa fille de trois ans Leila. Une vie des riches citadins. Ce n'est pas la vie des ressortissants marocains qui vivent en France dans les HLM de cités. Ils vivent dans un bel appartement luxueux, le style de vie est celui des riches occidentaux. Ils parlent l'arabe mais mêlé des mots français. D'ailleurs ces élites peuvent parler français. Amal avait interrompu ses études pour accouchement de sa fille. Elle voulait poursuivre ses études (il ne restait qu'une année pour acquérir la licence) mais son mari Kamal lui avait dit d'attendre un an. Et maintenant que sa fille est déjà 3 ans elle veut reprendre ses études. Mais Kamal lui dit, cette fois, d'attendre jusqu'à leur fille ira à l'école. Ce n'est peut-être pas forcément contre son époux mais il y a sans doute une certaine insatisfaction envers la phallocratie sous-jacente de cette société marocaine. À la deuxième partie du film, son beau-frère Redouane lui dit: «Puisque je suis le frère ainé de ton mari, je suis responsable de toi.» Ce sont des hommes et des aînés qui doivent et veulent dominer les femmes de la famille.


Ce beau-frère Redouane, détenu politique, va sortir de la prison. Kamal est en voyage dans le sud, ne pouvant aller lui même le chercher à la gare, en charge son épouse. Quand elle stationne près de la gare et sort de sa voiture, un inconnu l'aborde et lui demande chemin; et elle en est kidnappée. Chez elle une babysitter gardait la petite Leila. Le téléphone sonne et un inconnu transmet à celle-là un message disant de la part d'Amal de conduire Leila chez la sœur de Kamal. Pendant leur absence deux hommes (policiers?) viennent faire une descente discrète, sans en laisser la trace. 


Kamal rentré, sa femme est absente. Elle ne revient pas. Il la cherche mais en vain. Après, le film nous montre Amal marcher quelque part le long d'un long mur. Cela doit être, peut-être, le mur du centre pénitencier. Elle va chez sa belle-sœur, ne fait pas mention de la raison de son absence et rentre avec sa fille Leila chez elles. Et cette fois-ci c'est Kamal qui est absent laissant les mots: «Si tu tiens encore à moi tu sauras me retrouver, KAMAL, 0557-15-90» en dos de l'une de ses photos. Elle appelle le numéro; c'est le bureau. La réceptionniste lui annonce que quelqu'un qui s'appelle Kamal Gharib n'existe pas au bureau. Quant au directeur, il lui dit que son mari ne mérite pas le title d'ingénieur, en abandonnant irresponsablement le barrage. Et allant à la banque elle va connaître que Kamal a fait il y a trois semaines un retrait d'un grand somme, et il ne reste pas beaucoup à leur compte. Alors Amal est forcée à trouver le boulot, déménager à un appartement plus modeste, bref à vivre seule avec sa fille. Dans ce contexte, d'un côté le mari pense que sa femme l'a quitté, et de l'autre la femme croit qu'il l'a abandonée (et peut-être parti pour le Canada). 



Voyage dans le Sud, 2002

Sept années sont passées. Amal vit seule, indépendante, avec sa fille qui a maintenant 10 ans. Son beau-frère Redouane obtient les informations de Kamal, de qui l'on dit qu'il vit dans le Sud. Elle y part avec Redouane pour suivre sa trace et le retrouver.



Le film ne décrit rien de ce qui s'est passé pendant ces 7 années. Puisqu'ils ne vivaient pas, en quelque sorte. Certes ils existaient, elle a travaillé et élevé sa fille, mais ce n'était qu'un simple quotidien laissant le passé en l'air. Il faut éclaircir, consentir, accepter le passé. Pour une nouvelle vie, elle parle d'un nouveau partenaire, il faut régler le passé, par exemple en divorçant à Kamal. Quant à Redouane, il a échoué sa vie. Il menait des activités dissidentes et était en prison. Il en a perdu sa fiancée. Et peut-être il veut le compenser en contribuant à renouer son frère à Amal et reconstruire leur famille en trois avec leur fille. Donc leur voyage, la recherche de Kamal devient celle de leur passé. De même pour Kamal, une fois annoncé la visite de sa femme, il doit confronter à son passé.



Affinité (Pologne?), société et individu.

Il existe toujours, dans toutes les société, une quelconque soumission (légale ou inégal) des individus pour le système social. Kamal et Amal sont pour ainsi dire manipulés par ce système. Cependant dans les pays libres occidentaux, de même au Japon, le contexte ne serait pas le même. Il y a des médias qui accuseraient cette sorte de corruption, et la justice pour y faire recours. Mais ici la corruption n'est pas une évidence qu'on peut accuser, ces escroqueries politiques constituent le système même. Je trouve ces conditions similaires à celles de la Pologne communiste. C'est au cinéma de l'inquiétude morale en Pologne que je pense. Et c'était justement (en plein milieu) à la période du cinéma de l'inquiétude morale que ce réalisateur a fait ces études cinématographiques à Łódź.


Les étoiles indiquées en haut ne signifient pas mon appréciation du film, mais à quel point, à quel degré le film a le caractère ou attrait cinématographique et non télévisuel.

(écrit par racquo)

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